La CRAM Nord-Picardie n'a pourtant pas
ménagé ses efforts en anticipant les effets du papy-Boum et de la RTT par des
embauches conséquentes.
Mais c'était sans compter les diverses
mesures législatives qui amplifient considérablement la charge de travail par
un afflux de demandeurs de retraite sans précédent.
Enfin, les multiples variantes des
programmes informatiques (dont l'OR 2003) mettent les nerfs des techniciens
vieillesse à rude épreuve.La croissance de l'activité de la branche vieillesse
peut atteindre près de 50% dans certains secteurs.Cette surcharge qui continue
à croître comporte des effets pervers qui vont peser sur le moral des
personnels qui doit y faire face.
Nous constatons une dégradation des
conditions de travail qui rejaillit sur la santé des agents, d'ou, des arrêts
maladie et une spirale infernale qui peu à peu entame l'optimisme des plus
résistants.Des formations sont interrompues afin de pallier les absences et la
surcharge actuelle, ce qui a pour conséquence un report de plusieurs mois de
promotions éventuelles.
Et, malgré les mesures prises dans
l'urgence, les stocks continuent à gonfler, avec des risques de dispositifs
palliatifs d'allègement de certaines procédures qui sont parfois prises, au
détriment de la qualité de service.
L'accueil du public devient
particulièrement stressant ne serait-ce que par l'agressivité croissante des
futurs retraités qui sont persuadés, à la lecture de certains magasines, que
leur retraite est acquise. Mais, c'est sans compter les décrets d'applications
qui, parfois tardivement, contrarient l'espoir d'une retraite anticipée. Et
c'est le technicien d'accueil qui trinque.
Le siège n'est pas épargné, même si la
gestion reste plus souple. L'encadrement commence à ressentir les effets
négatifs de cette pression qui ne cesse d'augmenter. le moindre petit litige
peut prendre des aspects disproportionnées qui mettent à mal l'esprit
d'analyse que se doit d'avoir un bon gestionnaire. Des conflits naissants
entre agents viennent assombrir encore plus l'ambiance de travail.
Et quand il va falloir leur
annoncer que l'ascenseur salarial est bloqué et que nous entrons dans une ère
de régression budgétaire;
Dernières nouvelles: afin de
pallier au manque évident de personnel, la Direction de la Retraite organise
un sondage "informel" afin de trouver des volontaires pour effectuer de heures
supplémentaires pour 3 samedis.
Les ACQR et les TPR sont
concernés. Il semblerait même que toutes les CRAM ont entamé la même démarche.
Le Comité d'Entreprise n'a par
contre pas été avisé de ce processus. Vous avez dit "délit d'entrave" ou
"maladresse" ?